Devenir coursier pour Take Eat Easy, Deliveroo, Stuart, Foodcheri, Foodora…. 1: Take Eat Easy
Attention cet article est ancien, je vous conseille après sa lecture de jeter un oeil à mon dernier article sur mon nouveau blog (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre): http://www.devenircoursiervelo.com/2016/06/03/take-eat-easy-le-point-apres-5-mois-en-tant-que-coursier/
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Présentation du marché de la livraison
Si vous vous intéressez au métier de coursier à vélo, il ne vous a sans doute pas échappé en consultant les offres d’emploi que, d’innombrables annonces du type ‘gagnez jusqu’à 25 euros de l’heure’, ‘150 euros par jour’ fleurissent un peu partout. Des titres racoleurs mais qu’en est-il de la réalité?
La livraison à vélo connait un boom depuis quelques mois, et au delà de la dizaine de ‘stars’ du secteur, qui ont parfois droit à un reportage télé ici où la, il existe des tas de petites boites sur ce créneau.
La majorité de ces boites sont liées au domaine de la restauration (ce qu’on appelle la ‘Foodtech’): elles assurent l’intermédiaire de livraison entre les restaurants (qui n’ont pas les moyens de se payer une flotte de livreurs) et les consommateurs via des applications mobile ou PC. D’autres exploitent le nouveau filon dit du ‘dernier kilomètre’: c’est à dire acheminer les commandes e-commerces directement à la personne, en évitant de lui faire perdre sa journée à attendre le livreur, où d’avoir à aller chercher le colis dans un point relais. Dans ce cas le rdv est fixé à une heure précise, souvent en dehors des heures de bureaux quand les gens ont justement terminés leur journée de boulot.
Certaines de ces boites (Take Eat Easy, Deliveroo, Foodora par exemple) ont levés des millions d’euros pour tenter de rapidement s’approprier le marché, ce qu’on appelle la prime au vainqueur, car à long terme il semble difficile d’avoir de la place pour plusieurs sociétés.
Du coup, l’argent coule à flot, et ça recrute à tout va avec de belles promesses. Il y a toutefois une chose à garder en mémoire: aucune de ces boites ne recrute de coursiers-livreurs via des contrats de travail classiques: le personnel est indépendant, au statut auto entrepreneur. Les conséquences sont un travail précaire, et peu de vision à long terme car la boite fait un peu ce qu’elle veut.
C’est ce statut qui permet le développement rapide de ces startup: sans charges sociales à payer (ce sont les auto entrepreneurs qui s’en acquittent), c’est un gain financier énorme si on multiplie par 100, voire 1000 coursiers!
C’est ce qu’on appelle le modèle ‘Uber’, du nom de la société de mise en relation de transport de personne qui fait tant parler d’elle de par sa concurrence des taxi traditionnels. Même si pour la livraison de plats cuisinés c’est un poil différent, car la place n’était pas prise auparavant (si ce n’est via certaines flottes à scooter de livraison de restaurants de type pizza/sushi). Cela n’empêche pas ces startup d’avoir une très mauvaise réputation auprès du petit milieu cycliste parisien (et au delà). On va voir pourquoi.
Je vous propose un tour d’horizon des boites que je connais, en commençant par Take Eat Easy
Take Eat Easy (TEE)
C’est la première boite avec laquelle j’ai bossé. J’ai postulé sur internet, en remplissant un formulaire tout bête (nom, prénom, adresse, etc…), puis j’ai eu à lire une FAQ expliquant leur fonctionnement.
J’ai reçu ensuite le lien d’un quizz. Une partie des questions permettait de vérifier qu’on avait bien lu la FAQ, vraiment facile.
Puis quelques questions pour vérifier sa connaissance de Paris: n’étant pas Parisien j’ai un peu coincé sur certains points, mais rien de bien difficile ici aussi (et on peut checker sur google map ;)).
Trois jours après j’ai reçu un email m’informant que j’avais réussi le quizz! A partir de là j’ai pu compléter mon profil (Siret notamment) et réserver une date pour une séance de formation.
La séance est présentée par deux coursiers. On vérifie tout d’abord nos vélos: sur ce point TEE est plus stricte que toutes les autres boîtes: désormais les seuls vélos autorisés sont les vélo de routes, fixies afin de donner une image branchouille à la startup. Exit les vélos de villes ou autres VTT.
On nous explique ensuite le fonctionnement des ‘shifts’ (les créneaux horaires dans le jargon de la livraison), quelques détails pratiques puis par binôme on est associé à un coursier pour une soirée de test (jusqu’à 22h30 à peu près).
En gros il suffit d’arriver à suivre le coursier. Pas difficile quand comme moi on se mange 40 compétitions par an, mais dans la circulation parisienne c’est assez sportif! Le coursier nous laisse ensuite son sac pour une course ou deux,c’est à dire entrer dans les restos pour annoncer le numéro de commande, récupérer les sacs et les livrer ensuite aux clients. Je n’ai pas eu à chercher ma route, le coursier se chargeant de l’itinéraire (heureusement pour moi, car à ce moment là j’étais loin de pouvoir me repérer dans Paris :D).
A la fin du ‘shift’, le coursier m’annonce qu’il est satisfait de moi et qu’il transmet donc son avis favorable à sa hiérarchie!
Dès le lendemain je reçois un appel de la personne en charge des coursiers: je peux passer venir signer le ‘contrat’ et chercher mon sac, et donc commencer à bosser!
Comment se passe le boulot?
Chez TEE, contrairement à d’autres boites du secteur, on n’est pas associé à un arrondissement en particulier: on peut se placer en début de shift où l’on veut dans Paris (et dans certaines villes limitrophes comme Boulogne Billancourt), et être amené à se déplacer dans tous Paris au fil des livraisons.
En pratique, et dans mon cas, en partant de la Place de la République (lieu de départ de beaucoup de coursiers), je roulais autour de la place sans trop m’éloigner: 10e, 11e, 3e, un poil de 19e/20e voire 18e. De temps en temps j’allais franchir la Seine pour livrer vers Notre Dame. De toute façon la longueur des courses est limitée à 4km.
Voici comment se passe le boulot concrètement (cela reste valable pour toutes les boites): il faut tout d’abord avoir réservé ses créneaux sur le site, sans cela impossible de bosser. Ensuite il faut se rendre sur place et se connecter à l’appli, 15 minutes avant le début du shift.
Dès qu’une course nous est attribuée, le téléphone bippe (3G/4G obligatoire avec un bon forfait): il faut accepter obligatoirement la commande. Le nom et l’adresse du resto ainsi que celle du client à livrer sont ensuite affichés, avec les liens pour ouvrir google maps.
Une fois au resto, il faut annoncer son numéro de commande, et dans le meilleur des cas il suffit de la récupérer directement. En général il faut attendre 2 à 5 minutes, parfois plus longtemps (mon record c’est 50 minutes d’attente!).
Après avoir validé la récupération du repas sur l’appli, direction l’adresse client en essayant de faire attention au repas si celui ci est fragile (pizzas, soupes…).
Une fois sur place, toutes les indications utiles sont affichées sur l’appli: code porte, interphone, étage, etc… voire numéro de téléphone pour contacter la personne si celle ci a omis des infos.
Je rentre ensuite systématiquement le vélo dans le hall, c’est un gain de temps énorme comparé au fait de devoir chercher un point d’attache et de placer l’antivol.
Après souvent quelques étages à grimper, le classique ‘Bonsoir, bon appétit et bonne soirée’, on peut valider sur l’appli la livraison effective du repas.
On rentre alors en attente d’une nouvelle course. Parfois elle arrive en moins d’une minute, parfois il faudra patienter 20 minutes.
Le cycle se renouvelle, en général 6 à 9 fois par créneau de 4 heures. Compter 25 à 40 km par soirée.
Combien c’est payé?
Il y a beaucoup d’idées reçues à ce sujet, que je vais essayer de démonter :p
Pour commencer, oui (forcément!) les chiffres annoncés (3500 € par mois, 150€ par jour, 25€ par heure, etc…) sont très difficilement atteignables (c’est valable pour toutes les boites du secteur). Cela peut arriver, mais dans des cas particuliers, avec accumulation de bonus par exemple.
A contrario, et pour démonter ce qui ce dit sur certains forums (par des jaloux?) c’est un boulot qui permet de gagner bien plus que le SMIC.
Une soirée normale chez TEE (shift de 3h45), c’est environ 7 courses à 7.5€, soit une cinquantaine d’euros. Certains grimpent même à 11 courses, soit plus de 80€! Si il y a moins de courses, un montant minimum de 45 euros est tout de même assuré.
En faisant également le midi, c’est 11 à 15 courses par jours d’assurées, soit 75 à 112€. Multipliez par 30, et le SMIC est très largement dépassé (même sur 22 jours ouvrés on est bien au dessus, car je n’ai pas comptabilisé les divers bonus)!
Même au taux horaire, on est largement au dessus du SMIC: si je fais la moyenne des mes heures bossées en janvier (avec les bonus divers qui sont ajoutées lors de la facturation), je suis à un peu plus de 14€ brut par heure, ce qui donne 10,6€ net après paiement des charges sociales, soit 1.4 fois le SMIC!
C’est à peu près le taux horaire de ma première fiche de paie en tant… qu’ingénieur en SSII en 2007!
Alors oui c’est précaire, il n’y pas de vision à long terme, de congés payés, etc…, mais ce n’est pas sous payé, loin de là!
Et l’on peut bosser (et réellement travailler, pas faire de l’astreinte) tous les jours, midi et soir, ce qui représente environ 7 heures par jour.
Et encore, en tant que nouveau je n’étais pas prioritaire pour l’attribution des commandes, ce qui fait que je poireautais souvent une heure avant ma première commande. Les gars plus anciens, qui sont appelés en début de créneaux et qui arrivent à totaliser 11 courses par shift sont à 22 euros brut de l’heure!
Avantage et inconvénients de Take Eat Easy
On va commencer par les avantages:
- boite orienté ‘vélo sportif’, ‘cool’: ils veulent communiquer sur leur côté ‘hipster’/fixie et refusent désormais les VTT, vélos de ville pour maintenir cette image de marque
- bonne paye: au taux horaire ce sont certainement les meilleurs (pour peu que l’on ai l’ancienneté pour être appelé du début à la fin de son shift)
- des partenariats avec des boutiques de vélo, avec possibilité de faire des achats HT
- grande flexibilité des horaires (en théorie, voir les points plus bas): on choisi ses créneaux chaque semaine, et on peut également se désinscrire (minimum 48h avant le shift)
Et les hics, qui font que je ne bosse plus pour eux actuellement (mais pour d’autres boites similaires):
- Pour assurer un nombre maximal de courses à chaque coursier inscrit, ils ont réduit le nombre de places sur les créneaux. Sur le principe c’est une bonne nouvelle, sauf que je me suis levé un matin avec 3 semaines d’emploi du temps complètement remplis. En gros, sans solution de replis, je ne pouvais plus travailler pendant un mois, sympa moi qui était à ce moment là dans la merde financièrement!
- même cause, même conséquences: lors de l’ouverture d’une nouvelle réservation (chaque lundi soir, pour la semaine à S+4), tout le monde se connecte et le serveur rame et plante. En quelques minutes tout est plein, il est difficile de s’inscrire sur les créneaux de son choix. N’ayant pas l’ancienneté nécessaire, je n’ai même plus accès aux shifts longs (en gros je ne peux plus que bosser 2h30 par soir au lieu de 3h45). La flexibilité du système, qui était un de ses attraits, a complètement disparue.
- Modification à la volée des rémunérations: les bonus week end ont disparu quasiment du jour au lendemain, les minimums ont baissés tout aussi soudainement (certes, cela a été compensés par le fait d’avoir plus de courses)
- Infantilisation des coursiers, avec distributions de ‘mauvais points’ (dont les critères sont discrètement remaniés dans la FAQ sans prévenir), alors qu’on est censé être indépendant. Il suffit de deux mauvais points (désinscription à moins de 48h du shift, couverture 3G < 90%, ou encore être incapable de réparer une casse vélo) pour perdre l’intégralité des minimums et des bonus. A l’époque où il y avait peu de courses, et que les soirées étaient garanties à 50€ minimum, cela pouvait faire perdre un millier d’euros pour un gars qui bosse à temps plein!
- Transformation en livreur de pizza, avec caisse ou rack avant obligatoire, on est loin de l’image hipster cool!
Au final comme je l’écrivais précédemment je ne bosse plus pour eux pour le moment, mais j’ai quelques shifts réservés pour début mars, je verrais à ce moment là si je continue ou pas avec eux.
Rajout du 10 mars:
TEE a upgradé son serveur, il est à nouveau possible de réserver des shifts sans plantage serveur lors de l’ouverture d’une nouvelle semaine, mais il faut toujours être très rapide, tout part en moins d’une minute!
A venir, la présentation de Stuart et de Deliveroo, les deux autres boites de livraison pour lesquelles je bosse actuellement.
29/02/2016: Article sur Stuart
10/03/2016: Article sur Deliveroo
Attention cet article est ancien, je vous conseille pour compléter de poursuivre sur mon nouveau blog pour avoir les dernières news! (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre): http://www.devenircoursiervelo.com/2016/06/03/take-eat-easy-le-point-apres-5-mois-en-tant-que-coursier/
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Salut, très intéressant ton article ! Surtout qu’on trouve peu de témoignages sur le Net.
J’ai quand même quelques questions concernant le modèle économique de ces sociétés :
– comment fait TEE pour te rémunérer 7,5 € la course alors que ce n’est facturé que 3,5€ au client (2,5€ chez Deliveroo)? C’est le restaurateur qui paye la différence j’imagine(j’ai lu un article qui dit que Foodora prend 30% du prix de la commande, pas mal…) ?
– si tu es indépendant, les 7,5 € que tu touches c’est du brut ? Tu dois payer des charges là-dessus, de combien sont-elles ?
– En prenant ton exemple d’un coursier qui ferait les midis et les soirs, environ 7h par jour, 35h par semaine, tu dirais que le salaire mensuel que peut espérer un coursier chez TEE serait de combien, 1500€ net ? Et tu dis que TEE paye mieux que les autres, donc quel salaire chez les autres (Foodora, Deliveroo..)?
Je comprends ton argumentaire sur le plaisir et la liberté d’être coursier à vélo, je trouve que c’est un job magnifique, mais j’ai quelques réticences sur les conditions salariales des sociétés de livraison de repas. Car 1500€ net sans indemnités, congés payés, assurance chômage ni mutuelle, sans compter qu’il faut se loger à Paris comme tu le dis, je trouve ça un peu juste…
Loin de moi l’idée de remettre en question ton argumentaire, d’autant que je ne connais pas assez ce métier, mais je m’interroge. Car si TEE emploi des coursiers expérimentés et bien équipés comme tu le dis, j’ai l’impression que d’autres sociétés sont moins regardantes. Depuis quelques mois je vois des petits jeunes, sur des vélos tous pourris, parfois perdus dans la circulation avec leur gros sac de livraison. Quand ils n’effectuent pas leur livraison à scooter (j’étais dans un resto hier soir, 3 livreurs Foodora se sont pointés, tous en scoot…).
Au plaisir de lire la suite de ta présentation en espérant que tu éclaireras tous ces points. Merci !
Salut,merci pour ton commentaire!
Je vais essayer de répondre ;)
Pour ton premier point, tu as tout juste: TEE prend 25 à 30% de com au restaurateur (il me semble que le % varie s’il signe en exclu ou non avec TEE).
Avec un panier minimum fixé à 15€, on voit que dans ce cas TEE rentre tout juste dans ses frais, voire perd un peu d’argent(?). Pour le moment ça ne pose pas de soucis (bcp d’investisseurs, ça brasse des millions, mais à long terme?…). C’est encore pire chez Stuart (article à venir).
Bon après, je vois passer pas mal de commandes de 30/40 euros.
En auto entrepreneur je paye 25% de charges. Ceux qui ont l’accre (- de 26 ans, demandeurs d’emplois) sont à 5% pendant quelques temps avant de remonter progressivement à 25%.
Pour 7h par jour/35 heures par semaine, tu peux arriver à 1900/2000 de chiffre d’affaires, donc oui à peu près 1500 net. En fait les autres boites sont dans ces eaux là, mais il y a (de ce que j’ai pu entre apercevoir) plus de potentiel chez TEE (comme je le disais, cela concerne les anciens coursiers qui arrivent à bosser dès le début du shift, eux arrivent à faire 15 courses par jours, soit plus de 100 euros).
En fait c’est difficile de faire des comparatifs (donc je mettrai un bémol à ce que j’ai écris dans mon article), car le nombre de courses varie beaucoup d’un jour à l’autre, et des tas de bonus (ancienneté, régularité, météo,…) viennent s’ajouter selon les boites.
Oui c’est précaire comme je l’ai écrit, mais dans mon cas ça ne me gêne pas vraiment car je travaille en indépendant via le net depuis déjà pas mal d’années. Pour quelqu’un d’habitué à la sécurité du salariat, j’imagine sans peine que c’est plus délicat. Après, si on me propose un CDI, je signe évidemment ;) Mais j’ai postulé auparavant dans quelques boites de coursiers ‘classiques’, sans succès.
Apres, on peut aussi voir ça comme une expérience à valoriser pour se faire embaucher plus tard par une vraie boîte de coursiers ;) (même si c’est pas gagné vu la sale réputation qu’on traîne :D )
TEE est en effet (que je sache), la seule boite à faire gaffe au type de vélo. La majorité des gars des autres boites que je côtoie roulent en effet sur des VTT/ vélo de ville parfois assez pourri. Dans ce boulot il me semble n’y avoir qu’un petit pourcentage de passionnés de vélo, la majorité bossant à vélo comme ils pourraient le faire à macdo ou en usine.
Chez Deliveroo et Foodora il y a une petite partie de gars embauchés pour livrer en scooter. Ils sont payés un poil plus, et font des courses bien plus longues.
N’hésite pas si tu as d’autres questions, les prochains articles ne devraient pas trop tarder :)
Merci pour ces précisions, je trouve vraiment ton retour d’expérience intéressant car on ne peut pas dire que les médias s’intéressent beaucoup à ce nouveau phénomène (sauf pour des articles « sociétés » qui vantent ces nouveaux services de livraison, sans aucun questionnement de fond)
Je viens de tomber sur un article intéressant, quoique très critique, donc peut-être pas très neutre, ça serait intéressant d’avoir ton retour : https://iaata.info/Le-Uber-de-la-restauration-debarque-a-Toulouse-L-independance-c-est-l-esclavage-1023.html
Merci pour les liens, très intéressant!
Sur cet article, le débat est plus large, et vise ce qu’on appelle de plus en plus l’ubérisation de la société. Je pense qu’on y échappera pas. On parle de plus en plus de fin du salariat, mais si en contrepartie il devient très facile de pouvoir gagner de l’argent (transport, micro tâches en ligne, location de biens, etc…), de plus pour une paye pas trop minable, je suis pas contre.
Pour être plus terre à terre, moi ce que je vois, c’est qu’en décembre j’étais à deux doigts de demander le RSA, et qu’aujourd’hui je me fais 1500 net en faisant du vélo…
J’imagine que les gars qui sont contre l’ubérisation préféreraient être au RSA et vivre au crochet de la société.
Bonjour je veux devenir livreur comment fait ton merci
je viens de tomber sur un article/interview tout frais de Rue 89, beaucoup plus neutre cette fois-ci : http://rue89.nouvelobs.com/2016/02/29/luc-coursier-a-velo-les-boites-a-pizza-pesent-ane-mort-263289
Bonjour,
Merci a toi pour ces trois retour très intéressent!
C’est très dommage que Stuart ne marche pas mieux car de prime abord cela semble la plus intéressante! Mais passons.
J’en viens à me questions. Je serais sur Lyon l’année prochaine et cherche bien évidement un petit taf pour faire un complément de revenue. Mais je cherche également a travailler un moi et demis cet été et je pensais que c’était justement bien de pouvoir se lancer dans la livriason avec beaucoup de temps libre!
Du coup je pense aller voir vers TEE et deliveroo.
Mes question sont surtout par rapport à l’engagement que on a avec ces boites? Et le statut d’auto-entrepreneur. Est il possible de commencer à travailler pour eux même sans avoir encore son numéro Siret? Si c’est possible de prendre une pause pour 1mois et reprendre à la rentrée. Et le statue d’auto entrepreneur il faut une assurance obligatoirement pour ces deux boîtes? Et dernière question si je me rend compte que je n’ai plus le temps avec mes études je peux me desinscrire du statue d’auto-entrepreneur facilement?
Voilà, je sais que c’est beaucoup de question et que je pourrais pour beaucoup en trouver les réponses sur internet mais après pas mal de recherche je ne trouve pas de réponses précises.
Du coup je tente ma chance avec toi!
Encore merci et roule bien! ;)
Salut, je vais essayer de te répondre au mieux de mes connaissances!
En théorie tu peux commencer à bosser avant d’avoir ton numéro de SIRET, il suffit de leur dire que tu a lancé les démarches. Après, tu n’es pas à l’abris de tomber sur un chieur qui va bloquer dessus.
Dans la FAQ de TEE ils disent que tu peux bosser avant d’avoir reçu ton numéro de SIRET, mais que les paiements seront bloqués en attendant.
Pour les pauses: chez TEE ils indiquent qu’il faut faire au moins 4 shifts par mois, et rendre le matos si on ne compte pas rouler pendant plus de 3 semaines.
Ça c’est la théorie, car lorsque le calendrier des shifts était plein en février, je n’ai pas bossé pendant plus d’un mois et on ne m’a rien dit.
Chez Deliveroo il suffit de pauser ses congés sur le staffomatic (l’appli de gestion de shifts) une semaine à l’avance. Tu peux prendre un mois de pause sans soucis.
L’assurance n’est pas obligatoire, mais conseillée. TEE et Deliveroo ont un accord commercial avec un assureur: pour 9€ par mois tu peux avoir ton assurance RC pro.
Pour la désinscription du statut il me semble que tu peux faire ça en ligne.
Un dernier point à prendre en compte dans ton calcul de rentabilité: la CFE qui est une taxe annuelle professionnelle. Le montant varie selon les villes, de 200 à 1000€ je crois.
Si tu as moins de 26 ans pense aussi à demander l’accre pour payer moins de taxes! (6% contre 25%)
Voila n’hésite pas si tu as d’autres questions!
Bonjour, j’ai eu un accident avec un livreur Deliveroo qui était en tort. Quelles sont les obligations de Deliveroo dans ce cas? Ont ils au moins l’obligation de s’assurer que le livreur est propriétaire du scooter et/ou que le livreur bénéficie pour son moyen de locomotion a minima d’une assurance au tiers? C’est valable pour les autres.
Bonjour,
je ne suis pas du tout calé en juridique, encore plus en ce qui concerne les scooters.
Le mieux dans ce cas est d’essayer de les contacter, soit via leur site, soit via les réseaux sociaux (en général ils sont plus réactifs quand on expose publiquement un soucis sur twitter/facebook).
Salut,
Je suis à 2 doigts de travailler avec TEE, Mais dis , tu taff où maintenant, car je veux le meilleur sur Lille!!
Salut je bosse pour Deliveroo et TEE à Paris. Je ne connais pas les tarifications pour Lille, attention car elles peuvent être différente de Paris! (par exemple pour TEE c’est 6€ la course au lieu de 7.5).
Il faut voir aussi si elles proposent autant de boulot l’une que l’autre, bref, teste les 2 :)
++
Bonjour monsieur. Je chercher tu travailler.
Salut,
Merci beaucoup pour tes articles !
Tu pense qu’il y a une difference avec TEE entre Paris et d’autres villes (je suis sur grenoble) au niveau du choix des shifts long ou court et du nombre de place tres rapidement prisent sur les shifts ?
et tu sais a partir de combien de temps on est qualifié de « fiables » et donc on percoit les minimum par shift ?
Salut,
chaque ville à ses propres horaires de shift mais c’est assez proche au final.
Pour les places je ne peux que faire des suppositions et j’imagine que c’est moins ‘full’ pour les villes de provinces, du moins pendant la phase de ‘démarrage’.
Après ça doit s’équilibrer: moins de monde qu’à Paris mais aussi moins de places…donc pas sûr que ce soit plus facile de trouver de la place en province aussi!
Pour ta 2e question je n’ai pas bien compris. Les minimums sont assurés pour tout le monde, heureusement!
La seule chose qui change chez TEE avec ton ancienneté, c’est la priorité d’accès aux shift long lors de l’ouverture d’une nouvelle semaine.
Si tu as moins de 100 courses,tu ne peux réserver que des shifts cours (mais rien ne t’empêche de réserver un long si des places se libèrent par la suite en cours de semaine).
Voila j’espère avoir répondu à tes questions!
Salut,
Merci beaucoup pour tous tes articles qui nous donnent un bon tour d’horizon des différentes boîtes de coursiers !
Sais-tu si c’est facile de changer de ville ? Je suis en stage à Paris cet été et voudrais bosser pour TEE ou Deliveroo après mon boulot, mais je retourne à Nantes en Septembre.
J’ai vu que pour postuler (chez TEE notamment), il faut renseigner la ville, mais il est possible de changement facilement ensuite ?
Merci beaucoup !
Salut,
je sais pas si c’est facile, mais c’est en tout cas possible et prévu, car dans la FAQ de TEE ils disent que si on part à l’étranger on peut aller bosser dans les villes où ils sont installés!
J’essaierai d’avoir plus d’infos, car c’est ce que je compte faire aussi l’hiver prochain (aller bosser au soleil plutôt qu’à Paris :) )
Salut! Tout d’abord, merci beaucoup pour ton retour d’expérience, ça aide quand même bien à y voir plus clair. J’ai une petite question, qui a priori n’a pas encore été posée: étant étudiant en médecine, je bénéficie d’un statut un peu particulier d’étudiant-salarié, du fait des stages que l’on effectue à l’hôpital. On a de ce fait un numéro SIRET, mais je ne sais pas si je peux l’utiliser pour le « dossier » de TEE (je ne suis pas auto-entrepreneur). Penses-tu que cela est possible? Ou dois-je faire une demande d’obtention de ce statut? Et je me demandais aussi si je peux cumuler ces deux statuts! Si jamais tu peux m’aider sur ce point :)
Salut,
alors là je ne saurais trop te répondre :( Si tu a un Siret, j’imagine vu ton métier que tu dois être en profession libérale, mais sous quel type de statut?
Quoiqu’il en soit oui tu peut l’utiliser en théorie (au moins vis à vis de TEE, ils n’iront pas chercher plus loin), après au niveau légal je pense que tu dois monter une AE ou une autre structure (ou si cela est possible ajouter un code INSEE, c’est à dire un autre type d’activité) à ton statut existant.
Salut!
D’accord, merci quand même! Je vais surement essayer de rentrer mes infos tout de même, et le siret que j’ai déjà. Comme dit, on est salarié de l’hôpital, pas tout à fait médecin encore, mais bon ça reste tout à fait différent de l’auto-entreprenariat. Je vais quand même essayer ça. Je vous donnerai des nouvelles!
Merci pour tes infos!
Salut merci pour ton retour, ca éclairci pas mal le brouillard qui enveloppe les conditions de travail chez TEE. Je suis motivé et je passe mon test shift demain mais j’avoue que j’ai beaucoup de complication pour remplir le formulaire qui donne le statut de micro entrepreneur beaucoup de choses m’échappe je voulais savoir si tu avais des conseils à me donner avec d’envoyer mon dossier définitivement.
Merci le cycliste!
Hello
Je suis en train d’étudier/créer un projet sur le modèle Uber (mais rien à voir avec la restauration)
Je cherche à me procurer le modèle de contrat que les sociétés type TEE font signer aux coursiers
Est ce que tu pourrais me le procurer ?
Merci de ton aide si tu peux
Par mail ce serait top > coulomb.bertrand@orange.fr
Bonjour je vous souhaite mn candidat
Hello,
Avant tout merci pour ton retour d’expérience. C’est vraiment appréciable. Est-ce qu’il t’arrive de livrer plusieurs commandes depuis un restaurant ? Et si oui, est-ce que TEE te paie bien pour ce scénario 7 à 7,5 EUR par course (donc total 14-15 EUR pour les deux courses) ?
Merci et au plaisir de te relire.
Sam
Salut,
j’ai pas souvenir d’avoir livré des doubles commandes pour TEE. Par contre ça arrive régulièrement chez Deliveroo, et on est bien payé le prix de deux courses!
je veux travailler à deliveroo
à signaler que c’est quand même un métier ou il y a beaucoup de risques à prendre en compte et à prévenir : Les risques professionnels des coursiers : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=563
Hello
Je suis retraité ça marche chez deloveero ?
Heeeeeeeu 62 piges en super forme .Merci de me répondre
Salut, je ne pense pas que ça pose soucis! J’ai déjà croisé des livreurs ayant la cinquantaine, et je sais pour en avoir croisé qu’on peut être costaud à vélo passé 60 ans :)
Bonjours je souhaiterai devenir livreur car c’est ma passion et j’ai de l’expérience merci de me tenir au courant
Bonjour, je suis étudiant à Lyon et souhaitais faire de la livraison mais de façon très occasionnelle, c’est à dire cette semaine, peut être un peu en fin d’été et pendant les vacances. A la lecture de tes autres réponses et du fonctionnement de ces plateformes, j’ai l’impression que ce n’est pas possible ou du moins pas rentable. Qu’en penses-tu ? merci d’avance et bonne journée !
Bonjour je souhaite de venue livrer de just eà
Salut je souhaite devenir votre opérateur inchallah merci