Grimpée d’Yzeron (Challenges G Cycles)
|Arrivée à Lyon et reco un peu laborieuse
Ce week end, c’est à Lyon que je viens poser mes valises pour la dernière grimpée de la saison. Une nouvelle occasion de m’organiser un week end sympa sur des routes inédites.
Malgré un profil plutôt roulant (environ 500 m+ de dénivelée pour 16 km, soit un peu plus de 3% de moyenne en vérifiant sur openrunner), je décide de laisser les prolongateurs de CLM à la maison, et je vais le regretter…
Le chrono ayant lieu le dimanche matin, je fais une reco du parcours le samedi. Bon déjà, grosse galère pour quitter la ville, il va me falloir 45 minutes pour boucler les 13 km qui me sépare de Vaugneray, lieu de départ de la grimpée!
Une fois sur les premières rampes, je constate que le circuit est effectivement très roulant, encore plus que je ne l’imaginais. Il y a par exemple un long passage à 2% de moyenne. Autrement, cela oscille autour des 4%, avec un passage délicat avant d’atteindre Yzeron (5 à 7%). Une fois passé Yzeron, je suis un peu perdu car je ne me souviens plus de la route à prendre. J’ai le souvenir sur google view d’une roue très étroite en forte pente, que je vais emprunter: cela donne environ 1 km à 8% avec des passages à 13/14%!
Je constaterais une fois rentré qu’il y a deux versions du parcours, une avec ce passage très délicat, et l’autre sur une large route bien moins pentue: ce sera elle la bonne version, ce qui valide une fois de plus l’utilisation de prolongateurs.
Ces deux versions de parcours se rejoignent ensuite pour terminer sur 4/5 km d’une route large avec de bon replats.
Je redescend par où je suis arrivé et rejoint mon hôtel avant qu’il ne fasse trop nuit, au milieu de la circulation très dense en ce samedi soir. Mais je vais encore plus galérer qu’à l’aller, car j’ai un mal fou à retrouver mon hôtel, je vais tourner autour pendant de longues minutes avant de retrouver le bon chemin, merci la 3G!
Au niveau des sensations, c’est très mitigé car si ma forme est correcte, je sens que les jambes sont un peu lourdes.
La grimpée
Le dimanche je me rend sans aucun stress à Vaugneray: je sais que mes jambes ne sont pas à 100%, et je sais aussi que sans les prolongateurs je vais lâcher pas mal de temps sur les replats. Je me demande si ce ne sera pas le chrono de trop de cette fin de saison.
Le but va être aussi de fixer un nouveau CP30/CP35: je vise les 270 watts (contre 257 actuellement).
L’échauffement va être un peu chaotique: je profite du fait que le village soit bâti sur une pente pour enchaîner les montées / descentes, mais je manque de me casser la gueule à deux reprises, à cause de la très forte déclivité: une première fois en dérapant lors de mon freinage, une deuxième fois sur un saut de vitesse en danseuse dans du 10%…
Je rejoins ensuite la zone de départ et c’est parti pour 16 km de montée, sans doute le plus long chrono de la saison!
La pente est tellement faible que j’ai du mal à me caler à une puissance donnée, mais je vais tout de même tenir ma barre des 270 watts sur les 5 premières minutes. Ensuite la pente s’adoucit encore: on va ainsi aborder 5 km à seulement 2% de moyenne! Très dur de tenir les bonnes puissances sur une pente si faible surtout sans avoir ma position de chrono habituelle: je ne vais être qu’a 252 watts sur cette portion.
On va ensuite retrouver du 5% de moyenne (avec des pics à 7%) avant et dans Yzeron: je vais être littéralement collé sur ce passage, heureusement que le capteur de puissance m’indique que je suis bien dans les clous (entre 260 et 270 watts de moyenne).
On tourne ensuite à droite pour prendre la grande route que je n’ai pas pu reconnaître hier: c‘est plus pentu que je ne le pensais, et avec le vent et la fatigue cela va être interminable, d’autant qu’il y a une longue ligne droite à découvert. Je commence à marquer le pas (environ 254 watts).
Viens ensuite la délivrance: 2 km de descentes / replats! Étonnamment, je vais y délivrer plus de puissance que lors des précédents kilomètres: 268 watts de moyenne!
Pour terminer (et nous achever :) ), 300 mètres à 4% que je vais parcourir à 350 watts, complètement explosé comme à chaque final de chrono.
J’avais un peu moins de 26 de moyenne avant la portion descendante, et au final je boucle la grimpée à 27 km/h tout pile, à environ 260 watts sur 36′ (nouveau record, de peu).
La puissance moyenne est certes satisfaisante (surtout pour une fin de saison), mais je reste déçu de ne faire que 27 de moyenne sur du 3%, là où je sais que les meilleurs seront probablement à plus de 30…
Hé bien grosse surprise car je termine à la 9e place scratch sur 82 coureurs! Soit largement mon meilleur classement sur un chrono. Mais ce n’est pas tout, car je fini 3e de la catégorie 30/39 ans, mais surtout je ne suis qu’à 20 secondes du podium scratch!
C’est bien la première fois que je suis en mesure de rivaliser avec les tous meilleurs. Bon, le premier est sur une autre planète (il met…4 minutes au deuxième, à plus de 31 km/h de moyenne), mais je me demande ce que j’aurais pu faire avec les prolongateurs. Un gain de 20 secondes (et donc le podium) ne me semble pas aberrant. Cela va rester sans doute comme l’opportunité manquée de la saison…
Voilà donc encore une belle épreuve conviviale, très bien organisée, dans la lignée de celles auxquelles je prend part chaque semaine ou presque depuis un mois. Je le redis à chaque article, mais ce sont vraiment de super expériences, bien loin de l’ambiance un peu moisie des courses et de ses habituels ratons et autres champions du monde de pacotille.
Alors, saison finie ou pas cette fois? :D Il reste encore deux gentlemens dans le coin (dernière le 15 novembre), mais pour cela il va falloir motiver des coéquipiers! Pas évident, surtout si le froid arrive.
L’an prochain, je vais tenter de cocher tous les challenges de grimpées / chronos à proximité (celle ci faisait parti d’un challenge regroupant 3 ou 4 autres épreuves), je pense avoir un coup à jouer sur la régularité. J’y reviendrais plus longuement dans un article dédié, mais la saison prochaine risque d’être radicalement différente de celle ci, fini les courses sans âmes: priorités aux chronos et aux courses très vallonnées.