La Morvandelle 2014 (21e)
|Ce samedi 12 avril se tenait la cyclosportive ‘La Morvandelle’, à la Grande Verrière, près d’Autun en Saone et Loire. Il s’agit de la cyclosportive bourguignonne la plus vallonnée en terme de ratio dénivelée / distance.
Je prend part au petit parcours, de 104 km pour 1800 mètres de D+, avec l’objectif minimum d’améliorer mon classement de l’an dernier (26e), et si possible d’aller taquiner le top 10.
Tout comme l’an dernier, les organisateurs sont un peu débordés, le beau temps ayant en plus attiré beaucoup de monde. Du coup pour moi comme pour pas mal d’autres coureurs, ni puce ni de ‘kit de bienvenue’, de plus je ne suis même pas sur la liste des inscrits malgré mon inscription en ligne quelques jours auparavant. Bref, un peu de stress inutile avant le départ…
Après un petit échauffement, me voilà sur la ligne avec pas loin de 200 coureurs sur le petit parcours, contre 120 l’an dernier. Les 7 premiers kilomètres sont neutralisés à environ 33 de moyenne, ce qui est pas forcément une bonne idée car cela incite tout ceux qui sont peu habitués aux pelotons à venir frotter, donc freinage incessant, odeurs de pneu cramés, etc…
Une fois le départ réel lancé, cela va rouler tranquille, plus lentement que l’an dernier. Mon placement est bien meilleur et mes craintes dans les premières mini descentes presque effacées, ce qui fait que cette année je n’ai eu aucun trous à boucher, c’est déjà ça de gagné!
J’enquille donc ces premières petites descentes (il y en a pas mal pendant les 20 premiers kilomètres) toutefois peu rassuré et avec un coût nerveux relativement élevé, mais sans lâcher le moindre mètre.
La première vraie bosse commence au km 22, et je la passe sans trop d’encombre, le cardio n’ayant pas explosé comme en 2013. Au sommet un premier gros écrémage a été effectué car nous ne sommes plus qu’une quarantaine. La descente qui suit, sur une route large, ne me pose pas de soucis, le peloton ayant décidé en plus de la faire en quasi roue libre.
Ensuite cela roule au tempo sur 3.5 km à un peu plus de 2%, avant d’attaquer la première grosse descente…
Pendant quelques minutes je suis tout heureux d’arriver à maintenir le contact avec le paquet, puis la route se fait plus étroite et sinueuse et je commence à perdre mètre après mètre, en ayant toujours en vue la queue du peloton en file indienne à moins de 100 mètres.
Le coup de grâce va arriver à la bifurcation des parcours, au km 39. La voie à prendre pour le parcours 104 km est un virage à droite en pleine descente que je remarque un peu tard. Je freine mais ne tourne pas, de peur de me prendre les gars qui continuent tout droit sur le 135 km.
Ma cyclo va se jouer ici, puisque le paquet va attaquer la bosse qui suit avec l’élan de la descente, alors que m’étant quasi arrêté pour tourner, je dois relancer de zéro…
J’ai bien remonté les lâchés du paquet, mais impossible de recoller au peloton. J’avais déjà 10 secondes de retard au pied de la bosse, et j’en ai pris encore 10 sur les 1.7 km de la montée d’après Strava, je ne reverrais plus la tête de course (sauf au loin dans les collines ^^) …
Je vais ensuite faire le yoyo pendants des dizaines de km, me faisant lâcher dans toutes les descentes avant de remonter les gars dans la bosse suivante, et d’en laisser pas mal en route.
Aux alentours des km 57/60, je vais avoir de très bonnes sensations me permettant de reprendre 2 gars avec qui je vais faire un bout de chemin.
Au pied de l’ascension vers le Haut Folin, je suis repris par 7 coureurs, une partie de ceux qui j’avais lâché dans les ascensions précédentes. Dans ma tête, cela veut dire 7 places en moins à l’arrivée à cause de la descente…
Je trouve qu’ils montent relativement fort cette dernière montée, ou bien c’est moins qui m’effondre… C’est vrai que les vitesses d’ascension de cette fin de cyclo vont être comme l’an dernier assez faibles, ce qui confirme que j’ai du mal à tenir la distance sur une course de plus de 3h. On finit tout ensemble au sommet puis je me fait lâcher, comme prévu, dans la longue (17 km!) descente vers la ligne d’arrivée.
J’arrive toutefois à les garder en point de mire, puis lorsque la pente se fait moins sévère et les virages moins prononcés, je me met en mode ‘contre la montre’ pour boucher le trou: c’est chose faite à 5 km de l’arrivée!
Le petit paquet est cassé en plusieurs parties, avec 3 gars qui ont pris 200 mètres d’avance. Là aussi, je donne tout pour recoller, je souffle quelques secondes dans les roues puis j’attaque dans un petit faux plat! Je crois d’abord me griller car je pensais la ligne plus proche, mais un rapide coup d’œil derrière me permet de constater que le trou est largement fait, je peux donc finir en roue libre pour aller chercher la place de 21. Pour une fois, la descente ne m’aura pas eu…
Alors que conclure de cette cyclo?
A l’arrivée la casse est ‘limitée‘, car contrairement à l’an dernier lorsque j’ai lâché le paquet, celui ci était encore bien consistant. C’est en remontant les gars au fil des kilomètres que j’ai pu limiter la casse. Si je regarde mes temps d’ascensions et de descentes, ils sont tous largement améliorés par rapport à l’an dernier, de même que la moyenne (près de 2 km/h plus rapide!).
De même que mes sensations: tant que j’étais dans le paquet, je n’ai (presque!) pas été à l’agonie pour suivre en bosse, et mon comportement en descente, s’il reste catastrophique, reste un cran en dessus de l’an dernier. Sans cette maudite bifurcation, j’avais une bonne chance de faire encore quelque kilomètres dans le paquet.
Mais au final, je n’étais pas venu faire un top 20, mais un top 10, donc cette cyclo reste une déception… Surtout que je n’ai pas été très à l’aise en bosse, alors que sur ‘mon’ terrain de jeux je devrais avoir les capacités de placer des accélérations pour remonter le paquet ou combler 10 secondes perdues en descente. J’avais un peu l’impression d’être collé à la route parfois, alors que le niveau n’était pas monstrueux (par exemple 19.5 de moyenne sur du 6% sur la bosse de 2 km qui a écrémé le peloton).
Cela reste donc au final mitigé, mais décidément il n’y a rien à faire contre ces maudites descentes. Quand je vois l’énergie que je perd à remonter mon groupe après chaque petite descente, je me dis que c’est vraiment du gâchis! En gros je dois me taper un mini contre la montre au pied de chaque bosse pour combler le temps perdu: bien pour bosser le fractionné, mais pas top sur une cyclo de 100 bornes!