Un ptit tour au soleil, journée 3
|Hé bien moi qui annonçait fièrement ne pas sentir le vent, on dirait que le mistral a voulu me tester :D
95 km/h en rafale dans la journée de jeudi, résultat j’ai pris la voiture pour rejoindre… la côte d’Azur!
Je crois que je suis devenu un cyclo itinérant, passant plus de temps sur les sites météo pour y trouver les meilleur spots, plutôt qu’à rouler.
Ce matin là il se trouve que la région de Nice possède le meilleur rapport température/vent/soleil, donc direction Antibes d’où je rejoindrai ensuite Nice pour monter le col D’Eze (9.8 km @5.1%).
Au prix du carburant ça fait cher la sortie de vélo (500 km dans la journée), mais il était hors de question d’avoir loué un hôtel dans le sud pour y rester enfermé à cause du vent.
Un peu de crainte pendant le trajet que la météo ce soit trompé, mais non, les rafales de vent s’estompent à quelques kilomètres d’Antibes.
Sur place, un vrai paradis, une douzaine de degrés, du soleil (un peu voilé), peu de vent, un paysage de rêve avec les montagnes et la mer…
J’ai d’ailleurs rarement vu autant de cyclistes sur les routes! Et ils sont tellement habitués au soleil qu’ils sont tous en tenues hivernales malgré ce beau temps…
Pour ma part c’est l’occasion de mettre à nouveau la tenue été (avec toujours quand même le sous vêtement long), et c’est parti pour la piste cyclable le long de la mer.
Ensuite c’est un sacré bordel pour traverser Nice. La piste cyclable y est en effet limité à 10 ou 20 km/h selon les portions (cela avait d’ailleurs fait parlé aux infos lors de la mise en place de cette limitation). Mais en plus elle est coupée tous les 200 m par des laissez le passage, quel bordel!
Donc je reprend la route principale le long de la promenade des Anglais, mais cela reste peu sécurisant.
Me voila finalement au pied de l’ascension. C’est une première pour moi depuis que j’ai repris le vélo: je vais devoir gravir 500 mètres de D+ en une fois, et sur une dizaine de bornes. Cela va être un vrai test pour savoir combien je peux sortir de watts sur une longue ascension, et pour voir comment je vais gérer cela, alors que j’ai l’habitude de gravir les bosses à fond.
Mon objectif est de finir dans les mêmes pourcentages de classés qu’au Val d’Enfer, soit aux alentours de la 35e place sur 190 .
D’entrée, je suis surpris par les pourcentages, autour de 7 à 9%. J’arrive à me caler autour de 169/170 pulses, ce qui pour moi est très bas dans une ascension.
En fait, cette montée est bien plus dure que ce que je pensais. Il y a quelques replats qui permettent de souffler, puis ça repart autour de 7/8%…
Au final j’ai assez bien géré puisque j’arrive à sprinter dans le faux plat descendant, pour finir à la 52e place sur 190 (33’04, soit 17.7 km/h).
Alors oui je suis un peu déçu, mais c’était ma première grosse montée, sans aucun repère sur des bosses de plus de 4 km. Avec 169 bpm, j’avais encore pas mal de marge (je peux tenir 174 bpm sur une heure), mais c’est pas plus mal d’apprendre à gérer en vue de faire des cyclos vallonnées.
Un petit calcul encourageant: en revenant à mon poids de forme de 57 kg, je pourrai monter ce col à 18.4 km/h, soit à la 35e place. Et cela sans gagner de puissance!
Ce qui m’a aussi rassuré, c’est de voir que je pouvais tenir à 13/14km/h sur des pentes à 7/8% en étant ‘au seuil’. Dans l’optique de gravir des vrais cols, c’est plutôt encourageant.
Par exemple j’ai passé un des passages les plus dur, 2.4 km @7.7% à 13.9 km/h pour seulement 168 bpm (sachant que je peux tenir 164 sur 4 heures, donc y a de la marge).
Ramené par exemple au Ventoux, et en considérant que l’on puisse extrapoler les chiffres sur une ascension bien plus longue, cela me permettrait de le gravir en environ 1h33, ce qui est pas trop mauvais.
Le retour a été ensuite sportif, en me glissant dans la circulation à Nice. J’en ai profité pour faire une sorte de fractionné entre les feux, en doublant quelques voitures au passage ^^. La moyenne évidemment en prend un coup avec toutes ces relances, mais ça reste un bon exercice, après la demi heure de seuil dans le col.
Au global une sortie assez épuisante (64km, 600m de D+, 27 km/h pour 149 bpm), avec pour la première fois un bon travail en I3 (presque 43′ au total), le tout dans un environnement (en partie) idyllique pour un cycliste. Et la satisfaction d’avoir plutôt bien négocié mon premier col.